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Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin ...

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  • Groenland : un territoire arctique, objet de convoitises
    Le Groenland a rendez-vous avec sa population, le 11 mars 2025, dans le cadre d’élections générales anticipées afin de remanier le Parlement du pays, à un moment où les relations avec le Danemark, l’Europe et Washington se trouvent à un point critique. La nation inuite est sous haute surveillance depuis que le président américain Donald Trump a renouvelé ses revendications sur l’île arctique, refusant d’exclure le recours à la force militaire pour s’en emparer. Pays semi-autonome dépendant du Danemark politiquement et financièrement, le Groenland reçoit de Copenhague une subvention globale de 500 millions d’euros par an. La question de l’indépendance totale est un sujet de débat. Des sondages récents ont montré que si la grande majorité des Groenlandais sont favorables à l’indépendance, peu d’entre eux sont prêts à compromettre leur niveau de vie pour y parvenir. Quatre fois plus grande que la France, l’île arctique est un enjeu géopolitique pour les États-Unis. Et fait l’objet de convoitises également de la part de la Chine et de la Russie. Avec plus de deux millions de kilomètres carrés, situé au nord-est du Canada dont il est séparé par 26 kms de détroit de Davis, le Groenland et ses 56.000 habitants sont positionnés géographiquement en Amérique du Nord, mais font partie de la sphère économique et juridique de l’Europe en raison de leur appartenance au Danemark, État membre de l’Union européenne. Regard sur ce territoire trop méconnu des grandes nations européennes.Invités :  Damien Degeorges, consultant basé à Reykjavik en Islande et docteur en Sciences Politiques, spécialiste du Groenland. Auteur de « Terres rares : enjeu géopolitique du XXIè siècle », Éd. L’Harmattan Florian Vidal, chercheur à l’Université de Tromso, l’Université de l’Arctique de Norvège Emmanuel Hache, adjoint scientifique et économiste-prospectiviste à IFP Énergies nouvelles, directeur de recherche à l’IRIS et chercheur associé à Economix. 
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  • La Pologne en position d'équilibriste
    Le camouflet essuyé par Zelensky à Washington, où il n’a pas obtenu les garanties de sécurité ni même le financement militaire espérés, met la Pologne dans une position délicate. Varsovie doit à la fois gérer son soutien à l’Ukraine et maintenir une relation forte avec les États-Unis, son principal allié jusqu’à présent en matière de sécurité.   C’est à la Pologne que le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth a réservé sa première visite bilatérale européenne. Les USA considèrent la Pologne comme un allié exemplaire sur le continent.Un  statut que la Pologne doit à ses 4,7% de PIB consacrés à la défense en 2025, la part la plus élevée au sein de l’OTAN. Surtout, une grande partie de ces fonds sont destinés à l’achat d’équipements militaires américains, en attendant le juteux contrat de 96 hélicoptères AH-64E Apache, signé en Août 2024 pour plus de 10 milliards de dollars. L’attitude de Trump marquant un désengagement américain n’en a pas moins créé une onde de choc en Pologne. À l’heure où l’administration Trump refuse d’envoyer ses forces en Ukraine dans le cadre d’une éventuelle mission de maintien de la paix et annonce la suspension de son aide à Kiev, les pays d’Europe centrale et orientale comme la Pologne, les pays baltes et la Roumanie qui ont toujours vu les États-Unis comme leur principal garant de sécurité contre la Russie sont en perte de confiance dans le soutien inconditionnel américain. La boussole stratégique polonaise va-t-elle pour autant changer ?Notre invité est Pierre Buhler, ancien ambassadeur de France à Varsovie. Professeur de Relations internationales à Sciences Po. « Pologne, histoire d’une ambition. Comprendre le moment polonais », aux éditions Tallandier. 
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  • Le Panama, otage de la rivalité entre Washington et Pékin
    Réélu président des USA, Donald Trump réaffirmait en janvier dernier (2025) qu’il voulait reprendre le canal de Panama, qui relie les océans Atlantique et Pacifique à travers ce petit pays d’Amérique centrale. Ledit canal appartient au Panama depuis 1999 et il continue d’obséder l’Amérique. Interrogé sur la possibilité d’employer l’armée pour annexer cette artère vitale du transport maritime mondial, le chef de la Maison Blanche a répondu qu’il ne pouvait pas assurer qu’il ne le ferait pas. Construit par les Américains, ce qui entretient à leurs yeux leur légitimité, le canal s’inscrit dans la doctrine Monroe, selon laquelle les États-Unis ont une forme de pré-carré, de contrôle sur l’Amérique Latine. La crise générée par Trump sur le Panama ne manquera pas d’avoir des implications largement plus importantes en Amérique Latine.Invités : Virginie Saliou, chercheuse en sécurité maritime à l’IRSEM, Institut de Recherche stratégique de l’École Militaire et titulaire de la chaire mers, maritimités et maritimisation du monde de Sciences Po Rennes Par téléphone, Frédéric Lasserre, professeur de Géographie politique à l’Université Laval au Québec et titulaire de la Chaire de recherches en Études indo-pacifiques Depuis les studios de nos confrères d’ICI Tours, Kevin Parthenay, professeur des Universités en Sciences politiques et membre de l’Institut Universitaire de France.
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  • Acculée, l'Europe se trouve dans l'obligation d'agir
    Fin de l’isolement diplomatique de Moscou et soutien de Washington à la Russie à l’ONU marquant un véritable rapprochement. Mise au pied du mur de l’Europe désormais sommée d’assurer sa propre défense. La guerre d’Ukraine qui vient d’entamer sa quatrième année plonge le droit international et l’ordre établi après la Seconde Guerre mondiale dans un véritable gouffre. Voilà l’échiquier géopolitique mondial renversé alors que se joue la survie de l’Ukraine en tant qu’État souverain et indépendant et l’avenir de l’Europe. L’Europe qui a toujours su que sa relation avec la seconde administration Trump serait difficile mais les électrochocs qu’elle a reçus ces derniers jours constituent une crise en même temps qu’un défi, alors qu’elle n’a ni anticipé sur le dénouement du conflit, ni préparé les différents scénarios post-guerre.Invités :  Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au CNAM. « Choisir l’avenir. 10 réponses sur le monde qui vient », CNRS éditions Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS, l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques. 
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  • Guerre d'Ukraine : la fin de l'isolement russe
    L’histoire s’accélère. Et Vladimir Poutine n’a jamais été aussi près de gagner sa guerre en Ukraine. Après trois ans de combats acharnés qui ont fait des centaines de milliers de victimes des deux côtés ; pour le président russe, la promesse de négociations est un premier pas vers une fin de la guerre aux conditions russes. C’est aussi un formidable renversement de situation. Alors que Joe Biden refusait les propositions de sommet de Vladimir Poutine et cherchait à maintenir isolé le dirigeant du Kremlin, l’approche de Trump est comme on pouvait s’y attendre aux antipodes de celle de son prédécesseur. Le Chef de la Maison Blanche est même allé jusqu’à endosser le discours du Kremlin en accusant l’Ukraine d’avoir initié la guerre. Voilà la Russie subitement sortie d’une ostracisation diplomatique longue de trois ans. Et l’UE mise sur la touche de manière ostentatoire.Le grand rêve de Moscou semble prendre chair : la mise à mal de l’alliance transatlantique, c’est une victoire pour Poutine. La glace est brisée. L’isolement terminé.Invités :  Marie Mendras, professeure à Sciences Po, membre de la revue Esprit. Dernier ouvrage : « La guerre permanente. L’ultime stratégie du Kremlin », éd. Calmann-Lévy 2024 Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie et d’Ukraine. Directrice de la rédaction de Desk Russie Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Russie. Directeur de Recherche à l’IRIS. «Géopolitique de la Russie», éditions Eyrolles 
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O Géopolitique

Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 18h40 TU vers toutes cibles.
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